La formation du passé composé
Lien à la vidéo https://youtu.be/0h4lqx71Grw, au cas où on n'arrive pas à bien la voir !
Les participes passés irréguliers :
Activité 1 : création poétique (CE-PE-PO)
- régardez la vidéo, lisez le texte de la poésie de Jacques Prévert "Déjeuner du matin" et soulignez les verbes au passé composé
- composez une poésie sur de modèle pour raconter une expérience passée
"Déjeuner du matin" de Jacques Prévert
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.
Activité 2 : Maintenant essayez de conjuguer les verbes de la poésie au passé composé (sans lire le texte ci-dessus !)
COMMENT CONJUGUER UN VERBE A' L'IMPARFAIT DE L'INDICATIF
La conjugaison de l'imparfait de l'indicatif est très simple, il suffit d'appliquer cette petite règle :
prenez la première personne du pluriel du présent de l'indicatif (ex. nous aimons, nous finissons, nous allons, nous faisons etc.)
éliminez la désinence verbale -ONS pour obtenir le radical
ajoutez les désinences de l'imparfait de l'indicatif (qui seront aussi les désinences du conditionnel présent !)
je ..... ais
tu.... ais
il/elle/on...... ait
nous..... ions
vous... iez
ils/elles .... aient
le verbe sera bien conjugué !
Exception : le verbe être
Le radical de l'imparfait de l'indicatif du verbe est ét-
Pour vérifier d'avoir bien compris, visitez la page du site MON CAHIER DES VERBES
Activité 3 : trouvez, dans le texte, les verbes au passé composé et à l'imparfait de l'indicatif
PREMIER CHAPITRE
Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique
image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s’appelait « Histoires
Vécues ». Ça représentait un serpent boa qui avalait un
fauve. Voilà la copie du dessin.
On disait dans le livre : « Les serpents boas avalent leur
proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus
bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. »
J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle
et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer
mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. Il était comme ça :
J’ai montré mon chef-d’oeuvre aux grandes personnes et je
leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur.
Elles m’ont répondu : « Pourquoi un chapeau ferait-il
peur ? »
Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait
un serpent boa qui digérait un éléphant. J’ai alors dessiné
l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent
comprendre. Elles ont toujours besoin d’explications. Mon
dessin numéro 2 était comme ça :
Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les
dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser
plutôt à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire.
C’est ainsi que j’ai abandonné, à l’âge de six ans, une magnifique
carrière de peintre. J’avais été découragé par l’insuccès de mon
dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes
ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant,
pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des
explications.
J’ai donc dû choisir un autre métier et j’ai appris à piloter
des avions. J’ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie,
c’est exact, m’a beaucoup servi. Je savais reconnaître,
du premier coup d’oeil, la Chine de l’Arizona. C’est très utile, si
l’on est égaré pendant la nuit.
J’ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec
des tas de gens sérieux. J’ai beaucoup vécu chez les grandes personnes.
Je les ai vues de très près. Ça n’a pas trop amélioré mon
opinion.
Quand j’en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide,
je faisais l’expérience sur elle de mon dessin numéro 1 que
j’ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment
compréhensive. Mais toujours elle me répondait : « C’est un
chapeau. » Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts
vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais
de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne
était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.
Tiré de "Le Petit Prince" (Saint-Exupéry)
Activité 4 (CE-PO) expliquez pourquoi l'Auteur utilise le présent de l'indicatif dans les phrases suivantes :
- Les grandes personnes [...] ont toujours besoin d’explications
- Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
POUR ALLER PLUS LOIN
... Si vous êtes curieux de lire la suite de l'histoire, téléchargez le livre numérique au ien https://www.ebooksgratuits.com/html/st_exupery_le_petit_prince.html ou ci-joint, ou bien visitez le site http://digilander.libero.it/Gretablu/il_piccolo_principe/pp00.html pour le lire en italien.
L'audiobook vous le trouvez ci-dessous :
Pour d'autres récits, fables ou légendes visitez le site http://www.iletaitunehistoire.com/
Activité 5 (CO) : écoutez la chanson de Patrick Bruel et complétez le texte de la chanson avec les participes passés suivants
perdus- fait- dit (2)- serrés- devenus- pris- tombés- revus-aimé
On est parti, c'était fin juin
On s'est embrassés, ................ la main
Un pour tous et tous pour un
Et puis chacun a ............... son train
On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur le cœur
Qu'on se reverrait avant dix ans
On s'est ......................... et maintenant
De temps en temps on s'invite
Même si souvent on s'évite
On se dit bien sûr je m'en souviens
Mais on se rappelle de moins en moins
Ça nous a pas rendus amers
On sait bien qu'on peut rien y faire
C'est la vie, c'est la vie
C'est la vie qui nous change
Et qui dérange
Toutes nos grandes idées sur tout
C'est la vie, c'est la vie
C'est la vie qui décide
Qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur
À quoi ça sert d'aller contre
On perd son temps
Et quand on regarde à nos montres
Tout à coup on comprend
Y en a qui ont ................ des enfants
Y en a d'autres qui ont ................. j'attends
On a tous ............................. des femmes
On s'est tous trouvés du charme
On est tous .......................................... quelqu'un
Dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est .......................... de vue
Mais on n'appelle pas ça perdu
On s'est traités de tous les noms
On s'est .............................. dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a .... oui quand fallait pas
Ça nous a pas empêché
De continuer à s'aimer
Pour la vie, pour la vie
Pour la vie qui nous change
Et qui dérange
Toutes nos petites idées sur tout
Pour la vie, pour la vie
Pour la vie qui décide
Qui nous file des rides
Au coin des yeux et du cœur
Pas besoin de faire semblant
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on peut jouer sans être comédien
À quoi ça sert d'aller contre
Ça sert à rien
Chaque jour qui passe on apprend
Qu'on suit tous le même chemin
COMMENT CONJUGUER UN VERBE AU PLUS-QUE-PARFAIT
Après avoir appris à conjuguer un verbe au passé composé et à l'imparfait de l'indicatif, rien de plus simple que de conjuguer un verbe au plus-que-parfait !
Il suffit de mélanger "les ingrédients" pour obtenir le nouveau temps verbal !
Voici la règle :
prenez l'imparfait de l'indicatif des auxiliaires être ou avoir ;
rajoutez le participe passé du verbe qui exprime l'action ;
Vous obtiendrez ainsi le plus-que-parfait du verbe.
Quelques exemples, pour mieux comprendre :
J'étais déjà rentré chez moi quand tu m'as appelé pour me dire que tu viendrais déjeuner à la maison
Nous avions déjà appelé la police lorsque le voleur a tenté de forcer la porte d'entrée
Avais-tu parlé avec lui quand nous sommes arrivés ?